Mantadia Andasibe
Le parc national de Mantadia est dans l’Alaotra Mangoro. Il est connu pour ses orchidées rares qui s’épanouissent dans la forêt, des Indri indri que l’on peut observer toute l’année, ses magnifiques chutes d'eaux et les fameux rites culturels des habitants de ses environs. Mantadia est relié au parc national de Zahamena par un impressionnant corridor forestier. GPS : 18°28’ Sud, 48°28’ Est.
SITUATION
GEOGRAPHIQUE ANDASIBE
Cette région a deux noms : Andasibe-Mantadia et Périnet. La
source de cette dernière appellation vient de l’ingénieur Périnet qui a
participé à la construction du chemin de fer reliant Tananarive à la côte Est
de l’île. En partant d’Antananarivo, en suivant la Route Nationale 2 en direction
de l’Est, après une traversée d’une route passant par la forêt de l’Est, le
parc se situe à deux heures de temps, soit à 140 km. En sens inverse, au départ
de la côte Est, il est à 220 km. Malgré l’existence de diverses gares et de
rails de chemin de fer qui traversent la région, la ligne ferroviaire n’est
plus exploitée depuis des années, car le transport routier effectue tout le
travail depuis la côte Est. C’est l’un des parcs les plus visités à Madagascar
à cause de sa proximité de la capitale mais aussi pour la variété diverse de sa
faune et de sa flore rare.
Mantadia et la Réserve Spéciale
d’Analamazaotra forment le complexe Andasibe Mantadia. Ces deux aires protégées
étaient identiques mais les pressions humaines les ont malheureusement
séparées. Mantadia s’étend sur 15 480 ha.
CLIMAT ET RELIEF
L’altitude de la région d’Andasibe varie de 900 à 1250m. Le relief
est accidenté, grâce aux nombreux cours d’eau qui y coulent et qui laissent un
paysage d’une beauté unique. Le climat est de type tropical humide et pluvieux.
Sa pluviométrie est de 1700 mm pour 210 jours. Sa température moyenne est de
18°C. Les mois le plus chaud sont de Novembre à Janvier avec une température de
27°C, il fait très froid entre Juillet et Septembre, la température peut
atteindre les 10°C, et il pleut abondamment entre le mois de Janvier et le mois
de Mars, avec des crachins brusques et intempestifs. Nous vous conseillons de
vous munir de chaussures antidérapantes et de vêtements de pluies pour toute
visite.
INTERETS
TOURISTIQUES
L’attrait touristique d’Andasibe Périnet demeure dans
l’observation des lémuriens et ensuite d’oiseaux. Une simple promenade dans la
forêt pour le contact avec la nature nous remplit d’aise, mais la rencontre
avec ses animaux qu’on ne peut trouver nulle part ailleurs l’est encore
davantage. Le parc regroupe deux réserves distinctes qu’on peut visiter le jour
et la nuit : la réserve de Mantadia sur une superficie de 15500 ha et
celle d’Analamazaotra pour 810 ha.
La réserve de Mantadia Il s’agit d’une forêt primaire à peine
touchée, comportant quelque 10 000 ha qui sont presque intactes, et comportant
à peine des sentiers quasiment tracés. Les visiteurs doivent être accompagnés
de guide pour l’explorer ; mais c’est pour ainsi dire une mine d’or,
permettant de rencontrer des espèces animales rarement vues, des mammifères,
des reptiles et des oiseaux.
La forêt est divisée en deux par la route : à droite se
trouvent les lémuriens à queue touffue noire et rouge (difficiles d’approche)
et à droite, avec un peu de chance, on peut voir les sifaka au diadème doré ou
simpona, et presque certainement quelques indri (qui ont une couleur bien plus
sombre que ceux d’Analamazaotra). Aussi bien les uns que les autres sont
beaucoup plus à l’aise au fur et à mesure qu’ils s’habituent aux humains.Cette
section de Mantadia comporte de bonnes pistes, même si elles sont abruptes
offrant une vision admirable de l’ensemble de la forêt et des points de vue
intéressants d’observation des oiseaux, dont certains comme les fouisseurs à
écaille, les fouisseurs à pitta et le coua à gorge rouge. Il s’agit d’un
endroit merveilleux, mais vous devez être en excellente forme.
Il existe trois zones de pistes importantes : La meilleure,
de 14 km, est la plus propice aux observations, mais il en existe une de deux
heures qui amènent à une chute d’eau, à une cascade et à un lac sacré. La
réserve de Mantadia renferme également plusieurs espèces d’ orchidées, des
chutes d’ eaux où se pratiquent des rites culturels par la population riveraine
et une piscine naturelle.
La réserve d’Analamazaotra La réserve d’ Analamazaotra est réputé
pour ses lémuriens « indri indri » qu’elle protège en majeure partie
:c’est le plus grand lémurien de l’île au cri puissant qui anime la forêt. A
une hauteur d’environ un mètre, avec une queue à peine visible, des marques
noires et rouges et un visage semblable à celle d’un ourson surpris, l’indri
indri ressemble davantage à un panda un peu mal formé plutôt qu’à un indri. Les
longues pattes postérieures sont très puissantes et un indri peut effectuer un
saut de 10 m, exécuter un demi-tour en l’air et se retourner en plein air pour
observer de loin ses ennemis. Et vous serez un envahisseur : presque tout
le monde peut voir des indris à Périnet et la plupart les entendent. Car c’est
la voix qui rend cet animal extrêmement spécial. La plupart des autres
lémuriens se font entendre à l’aide de grognements et de cris, mais l’indri
chante. C’est un cri horrible à mi-chemin entre le chant d’une baleine et celle
d’une sirène de police à mesure que les indris se lancent des appels à plus de
trois kilomètres de distance. Ils sont plutôt ponctuels dans leurs
chants : Si vous êtes dans la réserve entre une heure et deux heures après
le point du jour ou peu de temps après le crépuscule, vous aurez des chances de
les entendre chanter. Ils se mettent aussi à chanter aux environs de leur
sieste avant de s’endormir au sommet des arbres. Ce cri est interprété comme
étant : le cri indiquant sa présence à proximité , d’avertissement aux
dangers (présence de carnivore ou de rapace ), ou encore le cri de la période
des amours. Notons que ce lémurien ne peut pas survivre en captivité. Les indri
sont monogames, vivant en petits groupes familiaux d’environ cinq animaux, et donnant
naissance en Juin. Les naissances ont lieu en Juin, tous les deux ans. En
Malagasy, les indri sont appelés « babakoto » dont le sens est
« père de Koto » ; il est interdit de tuer un indri, car d’après
la légende, un garçon appelé Koto est allé en forêt cueillir du miel sauvage ,
mais qu’il fut gravement piqué par des abeilles. Ayant perdu son équilibre, il
fut rattrapé par un indri qui l’a rapporté sur son dos chez lui.